chi simu?
L’actuelle
confrérie perpétue celle qui fut « eretta sotto il titolo di sant antonio
abbate sotto l’invocazione della santa croce » par une bulle émise par le pape Urbain VIII
depuis l’église Santa Maria Maggiore à Rome le 12 novembre 1632, poursuivant
vraisemblablement l’œuvre d’une confrérie plus ancienne. Mise en sommeil dans
les années 1970, elle reprend vie le 15 août 2001 avec l’intronisation d’une
quinzaine de confrères (Martin Ambrosini en est son prieur perpétuel). Elle compte aujourd’hui
une vingtaine de membres et siège en l’église Sainte-Catherine d’Alexandrie sur
la place du village. Les deux Saints Patrons, Antoine et Catherine,
appartiennent au premier christianisme oriental (saints toujours très honorés
par l’actuelle église copte
orthodoxe d’égypte). Saint Antoine
et Sainte Catherine aident ceux qui les prient pour affronter les langues
effilées comme des rasoirs des forces démoniaques.
Chacun
doit travailler dans sa communauté. Comme le Gérasénien (Saint Marc, 5, 1-20),
chaque confrère doit annoncer la miséricorde du Christ auprès des siens. Plus
encore dans ces temps tragiques, les confrères doivent aller vers les autres,
concilier et répandre la paix, car « Tout royaume divisé contre lui-même
court à sa ruine ; et nulle ville, nulle maison, divisée contre elle-même,
ne saurait se maintenir », (Saint Matthieu, 12, 25).
Notre
communauté villageoise est très attachée à la préservation et à
l’enrichissement du patrimoine religieux commun. La confrérie essaie de soutenir
ces actions qui permettent d’être ensemble dans la prière. Elle poursuit la
célébration des fêtes religieuses, et elle en renouvelle d’autres comme la
procession et le partage du repas pour la San Filippo Neri, ou l’office en
l’honneur de la Madonna del Carmine. Avec l’aide du village, la confrérie va
tenter de remettre à l’honneur les Rogations et la Fête-Dieu.
La
confrérie perpétue dans sa casazza
(oratoire) la célébration de l’office des Morts la veille de tout enterrement
d’un membre de la communauté villageoise. Le lendemain, après la célébration de
la messe, chaque défunt est accompagné au cimetière.
La
confrérie perpétue la tradition de célébrer un office pour tous nos défunts
tous les premiers vendredis du mois. Chaque villageois peut aussi demander que
l’office soit célébré à l’intention d’un membre de sa famille.
La
confrérie participe à toute la Semaine Sainte. Elle accompagne aussi par ses
chants des messes dans l’église paroissiale. Il peut arriver aussi que lorsque
survient un drame, les confrères décident de célébrer avec la communauté un
office ou de prier lors d’un Rosaire (le chapelet).
La
confrérie transmet la tradition (« du latin traditio, tradere, de trans
“à travers” et dare “donner”, “faire passer à un autre, remettre” »)
reçue de nos Anciens, mais cette tradition reste toujours animée par le combat
pour la Vérité, ce qui fait de chaque confrère le “passeur” de la Parole
vivante.
Ainsi,
le respect du sens de l’action de la confrérie est toujours discuté en
assemblée par tous les confrères. La veille de sa fête principale (Saint Antoine,
le 17 janvier) et selon le règlement intérieur de 1632, les officiers chargés
de la bonne marche de la confrérie sont renouvelés par tirage au sort et, à
cette occasion, le Règlement est lu à haute voix. Il y est rappelé les deux
premiers commandements que Jésus nous a donnés à l’approche de Sa Passion : aimer Dieu et aimer son prochain, (ses
proches). Ces deux commandements, étroitement reliés, fondent la Nouvelle
Alliance, la véritable Unité.
Il
est souvent affirmé que les confréries œuvrent dans
la dimension religieuse et la dimension sociale. Qu’est-ce à dire ? Les deux aspects ne peuvent être séparés. En premier
lieu, la confrérie doit donner la possiblilité à chacun de s’élever en dignité,
d’acquérir une vertu qui permet de
développer une autre vertu, un maillon permettant la formation d’un autre
maillon, puis de former une chaîne de vertus. En développant une conscience
plus forte animée par la source divine qui jaillit en lui, l’homme acquiert la
possibilité de voir la réalité de façon juste, la capacité de discerner entre
le bien et le mal. Cette énergie nouvelle lui permet d’agir librement et de
conquérir sa liberté intérieure. Celui qui est devenu maître de lui-même n’est
soumis ou manipulé par personne ni par aucune autre force. Il sait ce qu’il
doit faire, il n’a plus peur.
C’est
sur ce socle de la difficile conquête de la liberté intérieure que se construisent
dans la confrérie la fraternité, l’écoute mutuelle, le respect et l’égalité. La
direction collégiale de la confrérie en dépend. Le contresens serait de
s’enfermer dans le mensonge au service de la domination et de se servir de la
confrérie qui devient alors une cause de division de la communauté.
En
effet, tout homme qui a trouvé sa demeure en Dieu ne garde pas son trésor
enterré et ne s’enferme pas sur lui-même, mais il prend ses responsabilités vis
à vis de ses frères qu’il est désormais libre d’aimer comme lui-même. Sans
l’amour, tout le reste n’est que mensonge et illusion. L’amour pour l’ensemble
de la création s’enracine dans le plus proche, dans l’amour du prochain à travers Jésus-Christ.
Alors
seulement la confrérie remplie son rôle de construction et de renforcement
permanent du lien social. Elle favorise les actions communes, pour servir le
bien commun, pour la concorde dans le village.
Des
actions aussi modestes que tresser ensemble les crucette de la Semaine Sainte sur la place, ou réaliser et cuire
les pains de Saint Antoine et des plats familiaux au four communal, peuvent y
aider. Ou encore, se cotiser pour fleurir l’Assunta
ou nettoyer l’église ensemble.
De
même, la participation à des actions d’entre aide hors du village, par exemple
pour soutenir la Sardaigne victime
d’inondations ; les deux confréries du village se sont mobilisées pour
récolter et pour distribuer sur place des biens de première nécessité. Nous
avons aussi organisé des soirées d’écoute avec une collecte de dons reversés à
plusieurs œuvres caritatives. C’est dans cet esprit d’unité que la confrérie clôture
une fête religieuse en invitant chaque famille à partager ce que chacun apporte
sur une grande table dressée sur la place. Partager quelque chose de
constructif tous ensemble nous grandit.
Lors
du pèlerinage de juillet 2015 à Rome pour fêter la Madonna Fiumarola à
l’occasion de laquelle nous avons été fait membres de l’Archiconfraternita del Santissimi Sacramento e Maria Santissima del
Carmine in Trastevere, dans l’ancienne église des Corses, San Crisogono,
tout le monde a compris combien cet événement prenait un sens bien plus fort
parce qu’il était fêté avec le tiers du
village qui nous accompagnait !
Excellente synthèse
RépondreSupprimerGrande gratitude pour cette présentation union de prières
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